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    Nous y étions…. Jeudi dernier, s’est tenue la seconde négociation salariale.

    Les résultats du Groupe vont être impressionnants et donc ?.....

    Me concernant cette négociation c’est une première.

    Comment cela se passe ?

     

    Dans une grande salle à Poissy au CEMR, ils sont 7 côté direction et c’est Xavier CHEREAU qui tient le crachoir.

    Côté représentants du personnel nous sommes 24, c’est-à-dire 4 par organisation syndicale (FO/CFE CGC/SIA/CFTC/CGT et nous CFDT), dont la star des plateaux télé : JP MERCIER (CGT).

     

    On m’a prévenu concernant le côté théâtral de la chose : interruptions de séances, retour de la direction ayant réussi à « arracher » un dixième de % d’augmentation auprès de Dieu le père…Une partie des négos qui se fait en off (avec des OS complaisantes…). Des horaires à n’en plus finir…. Les années d’avant cela s’est terminé à minuit…..

     

    Aie Aie Aie, c’est dans la même salle que nous avons commencé à négocier le futur accord Qualité de Vie au Travail : droit à la déconnexion, équilibre vie pro/vie privée, aucune réunions tard le soir….

     

    Ni une ni deux (mes collègues CFDT étaient prévenus), j’ai pris la parole pour rappeler le contexte de la qualité de vie au travail, nous devions (direction et OS) montrer l’exemple et mettre en accord ce que l’on négocie et ce que l’on fait. En conséquence de quoi à titre perso, j’ai annoncé que je quitterai la réunion à 18H (et je l’ai fait).

     

    J’ai vécu un GRAND MOMENT de solitude…..ricanement des autres OS, réponse de X CHEREAU sur les enjeux de la négociation…..

     

    A l’image de la chanson « je ne regrette rien ». Le message est passé et c’est une petite pierre qui est posée pour que collectivement ON CHANGE notre manière de vivre le travail et « destresser » notre environnement. La réunion s’est terminée à 18H30, y a-t-il un lien avec mon intervention ? peut-être….

     

    Sinon, pour le retour sur cette séance, tout est là :

     

    (Si vous appréciez ce billet d’humeur, n’hésitez pas : FAITES SUIVRE)

     

    En France il y a deux sortes de gens : ceux qui cachent leurs feuilles de salaire et ceux qui ont honte de la montrer. (G.Wolinski)

    A PSA, nous sommes beaucoup à être dans la 2ème catégorie. Après des années de disette, il est plus que temps que la Direction réponde à l’attente des salariés qui ne demandent pas l’aumône mais un juste retour des efforts réalisés dans un Groupe qui réalise des records de vente !

     

    A l’occasion de la 2ème séance de négociation qui s’est déroulée à Poissy le jeudi 14 février 2019, la CFDT a une nouvelle fois précisé ses revendications face à une Direction qui ne dévoile que partiellement son jeu. La CFDT reste sur sa faim ! Nous sentons une Direction ouverte à négocier mais pas presser de conclure !

     

    La CFDT a fait part de son mécontentement non seulement sur les premières propositions de la Direction mais aussi sur le timing imposé ! Les salariés attendent avec impatience du concret.

     

    Concernant l’ensemble des primes intéressement, complément d’intéressement et prime Macron, les conditions notamment d’éligibilité ont été abordé mais pas arrêtées. La Direction dévoilera les montants le 25 ou 26 Février 2019 à l’occasion de la publication des résultats économiques du Groupe.

     

    Augmentations générales et individuelles, la Direction annonce :

     

    -         Ouvriers employés budget de 2,4% de la masse salariale

    Augmentation générale 1,5% talon 27 euros

    Augmentation individuelle 0,9% (dont 0,24% ancienneté)

     

    -         Techniciens Agents de maîtrise budget de 2,4% de la masse salariale

    Augmentation générale 1% pour les TAM hors PVG

    Augmentation individuelle 1,49%

    Augmentation Individuelle 2% pour les TAM avec PVG

    (Intégralement en AI dont ancienneté)

     

    -         Cadres budget de 2,4% de la masse salariale (pas d’autres précisions)

     

    Repère : Indice des prix à la consommation (IPC hors tabac) 2018 1,4%

     

     Précisions sur la Prime Macron :

     

    La prime exceptionnelle sera exonérée de charges sociales et sera non imposable, dans la limite de 1 000 €.

    Cette exonération ne peut s’appliquer qu’aux primes versées aux salariés dont la rémunération 2018 est inférieure à 3 fois le SMIC annuel (3600 € mensuels net), calculé pour un an sur la base de la durée légale du travail. L’exonération bénéficierait aux seuls salariés liés par un contrat de travail avec PSA au 31 décembre 2018. CDI, CDD, y compris apprentis, CIFRE, etc

     

    Le montant de la prime peut être modulé en fonction de critères tels que la rémunération, le niveau de classification, la durée de travail pour les salariés à temps partiel ou la durée de présence effective pendant l’année 2018.

    La prime devra être versée au plus tard le 31 mars 2019.

    A ce jour, nous ne connaissons toujours pas la somme et les conditions d’éligibilité qui seront choisis par la Direction. Quid des salariés en longue maladie !

     

    Proposition Direction pour CDD et CDI :

     

    Montant proportionnel à la durée de présence effective en 2018.

    Exemple :

    Salarié CDI temps plein et présent toute l’année : 100% de la prime

    Salarié CDD du 1er juillet 2018 au 31décembre 2018 : 50% de la prime

    Salarié CDI parti en congé sénior du 1er septembre au 31 décembre 2018 : 67% de la prime

     

    Nb de salariés PSA éligibles

    PSAA

    Ouv/emp

    tam

    cadres

    Total

    < 3 SMIC

    26970

    8620

    3990

    39580

     

    Environ 8000 cadres ne toucheraient pas cette prime.

     

    Proposition Direction pour les intérimaires :

     

    S’assurer d’une équité pour tous les intérimaires liés par un contrat de mise à disposition avec PSA au 31/12/2018 ou au dernier jour d’activité de l’entité d’affectation en 2018 et :

    -         Ayant perçu une rémunération totale brute 2018 < 3 smic

    -         En prenant compte une modulation selon leur durée de mission chez PSA en 2018.

    8600 intérimaires seraient concernés.

     

    Nota :

     

    La CFDT a obtenu qu’une prime spécifique de 200€ pour les PSP/PSPS à l’entrée dans le métier avec effet rétroactif pour ceux passés en 2018.

    Il sera également octroyé une prime moniteur assemblage mécanique ainsi qu’une prime d’enlignement assemblage moteur.

     

    La prochaine séance de négociation aura lieu le 25 Février 2019.

     


  •  Engagez, rengagez-vous qu’ils disaient 

    Cela ne vous a pas échappé, les tracts tombent comme les flocons sur le site de Vélizy.Enfin pas pour tous, nous suivons notre bonhomme de chemin, et traçons notre route, le premier tract CFDT de l’année a été distribué la semaine dernière.

    Vous appréciez ce billet d’humeur car il est à l’image de notre collectif : indépendant, réformiste, concret et sans concession vis-à-vis des couleuvres de la direction et de leurs « partenaires ».

    A propos de couleuvre, j’ai l’image du serpent de Disney dans Robin des Bois «  regardez-moi dans les yeux : pas de fermeture du site de Vélizy, aucune réduction d’effectif, aucune réduction des RTT, aucune consigne des RH de classement des collaborateurs… ».

     

     

    Vous souhaitez que cette voix perdure ? prenne de l’ampleur ? nous avons besoin de vous.

     

    Les listes électorales sont en cours de constitution (élections professionnelles mi-mars).

    Nous cherchons à faire émerger de nouveaux talents, l’émancipation à la CFDT n’est pas un vain mot, c’est du concret.

     

    Lundi prochain 28 janvier, Christine VIRASSAMY déléguée centrale PSA CFDT (la seule femme déléguée centrale) sera sur le site de Vélizy pour vous rencontrer et discuter.

     

    Oui VOUS !

     

    Nous organiserons la rencontre, sur votre lieu de travail, à la cafeteria ou au local CFDT du bâtiment 23.

    Christine apportera la galette !

    Faites nous un retour par mail et on assurera la suite.

     

    Mais au fait qui est Christine ?

     

    Christine pourquoi t’es-tu engagée à la CFDT ?

    Je viens d’un pays où les gens vivent avec 2 Euros par jour et ou la solidarité s’exerce quotidiennement. Comme de nombreuses femmes je me suis naturellement tournée vers les valeurs qu’incarne la CFDT, notamment : la démocratie, l’émancipation, la solidarité et l’autonomie. De plus la CFDT est premier syndicat Français en nombre d’adhérent dont 48% de femmes. La parité y est respectée à tous les niveaux (fédéral et national). C’est aussi le seul syndicat de salariés à avoir eu une femme au niveau national à sa tête (Nicole NOTA).

    Que t’a apporté ton engagement à la CFDT ?

    Je suis très attachée à la justice sociale, mon engagement m’a permis d’apporter des solutions concrètes aux problèmes des salariés. L’émancipation au sein de cette organisation n’est pas un vain mot, je suis femme d’origine étrangère et issue de la production, et mon engagement à la CFDT me permet de négocier au plus haut niveau de l’entreprise !

    PSA en fait-il assez pour l’égalité Femme/Homme ?

    On n’en fait jamais assez sur ce sujet, le retard accumulé est important. Certains métiers ont un taux de féminisation encore trop faible et un réel effort doit être porté sur la promotion des femmes. En effet les responsables de filières, les cadres supérieurs et dirigeants sont encore trop peu féminisés. Les négociations sont en cours sur ce sujet dans le cadre de la Qualité de Vie au Travail, l’égalité Femme/Homme est un sujet prioritaire pour la CFDT.

    En conclusion ?

    Les femmes ont des approches différentes qui permettent par leur engagement d’apporter des solutions novatrices qui font bouger les lignes.

    Pour changer les choses, je suis convaincue que l’action syndicale contribue à lutter contre toute forme de stéréotypes.

    Nos besoins sont spécifiques et qui mieux que nous, peut apporter des solutions à nos problématiques : l’évolution de carrière, l’accès aux postes de management, la rémunération.

    La CFDT est très sensible à l’équilibre vie professionnelle et vie privée, équilibre encore plus dur à tenir pour les femmes (75% des tâches domestiques sont encore effectuées par les femmes) !

    J’ai conscience de l’apport qu’apporte ma sensibilité au sein des équipes, dans mon travail de tous les jours et au niveau syndical dans les négociations. La diversité et la complémentarité est une richesse.

    Je terminerais par une citation de Gandhi : « hommes et femmes, chacun est complémentaire de l’autre »








  •   2019, une année à haut risque

     

    13 c’est un chiffre qui porte bonheur !

     Cela tombe bien pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2019, pleine de réussites (grandes et petites) et surtout de la santé à revendre, le reste suivra.

     Vœux sincères et véritables car la Vigie s’adresse à des personnes à l’écoute bienveillante. Et oui chacune et chacun d’entre vous a croisé un membre de notre collectif, soit pour avoir travaillé ensemble, soit pour échanger sur des sujets variés de manière régulière. Diffusion restreinte que vous pouvez faire suivre.

       

    2019 une année chargée, année charnière.

     Pour la filière automobile, année charnière, nous percevons tous que nous sommes à la fin d’un monde : celui d’une industrie de volume employant de nombreux salariés. La réduction drastique des émissions de CO2 et la mise en place de l’usine du futur change la donne.

     Pour le site de Vélizy : les élections professionnelles ont lieu en Mars dans un contexte de mise en place du Conseil Social et Economique et des lois travail. Les élections de cette année ont un enjeux fort, la mise en place d’accord d’entreprise (site par site) est maintenant possible. Vos représentants du personnel devront être forts et légitimes.

     Nous sommes en cours de constitution des listes électorales et nous accueillons toutes les bonnes volontés, si le cœur vous en dit faites-le nous savoir. 

     Pour terminer une devise que certains reconnaîtrons, difficile à entendre au regard de notre condition d’homme :

      

    « Le passé n’existe plus, le futur n’existe pas, seul le présent existe, alors profitez de chaque instant »

     

     

    2019, année à haut risque pour l'industrie automobile Anne Feitz des ECHOS

      

    Le marché automobile mondial pourrait reculer cette année, après dix ans de croissance ininterrompue. - Shutterstock

     Les constructeurs vont devoir affronter un retournement des ventes, le Brexit et des conflits commerciaux potentiels. Et ce, au moment où la pression s'accroît pour limiter les émissions polluantes.

     C'est la fin d'une époque pour l'industrie automobile. Après plusieurs années de croissance ininterrompue, les ventes de voitures neuves dans le monde pourraient marquer le pas en 2019. « On est clairement à la fin d'une période de croissance qui a duré près de 10 ans », estime Laurent Petizon, chez AlixPartners. « Il y a un vrai risque de baisse du marché cette année : nous prévoyons un nouveau recul des ventes en Chine et aux Etats-Unis en 2019, et une croissance plutôt faible en Europe. » L'expert n'anticipe toutefois pas à ce stade d'effondrement, « toutes choses égales par ailleurs », poursuit-il. « Il ne faut pas oublier que l'évolution du secteur est largement corrélée à celle du PIB sur le long terme. »

     Grains de sable

     L'euphorie a déjà subi un coup d'arrêt en 2018, sous l'effet notamment du  ralentissement en Chine, premier marché mondial : les ventes y ont reculé l'an dernier, pour la première fois depuis plusieurs décennies. Mi-décembre, les analystes de RBC Capital Market estimaient même que la production automobile mondiale allait baisser dès 2018, à 94,6 millions de véhicules (-0,6 % par rapport à 1997), ce qui n'était pas arrivé depuis 2009. Ils prévoyaient une nouvelle baisse de -0,4 % en 2019.

     

     Les nuages s'accumulent dans le ciel des constructeurs auto

     

    Non seulement les facteurs cycliques et macroéconomiques sont susceptibles de plomber les achats de voitures neuves, sur les grands marchés comme dans plusieurs pays émergents ( Turquie , Argentine...), mais d'autres grains de sable risquent de venir gripper la machine. La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine est toujours latente - même si  les autorités chinoises ont annoncé mi-décembre la suspension, pour 3 mois et à compter du 1er janvier, des surtaxes douanières sur les voitures américaines.

     Il n'y a jamais eu autant de changements structurels à venir dans le secteur

     En outre, l'épée de Damoclès de droits de douane  imposés par les Etats-Unis sur les véhicules européens plane toujours au-dessus de la tête des constructeurs. Enfin le scénario d'un Brexit sans accord n'est toujours pas écarté, exposant l'industrie à de graves conséquences financières .

     

    Révolution sans précédent

     Ces revers commerciaux surviennent au moment même où l'industrie automobile est confrontée à une révolution sans précédent. « Il n'y a jamais eu autant de changements structurels à venir dans le secteur », rappelle Laurent Petizon. La course à la voiture autonome et connectée contraint les constructeurs à investir d'énormes sommes en R & D, alors même que la pression réglementaire s'accroît pour réduire les émissions polluantes.

     Un certain nombre de constructeurs comme Volkswagen ou BMW ont ainsi  subi les nouvelles normes d'homologation (WLTP) instaurées en septembre dernier, « mais cette question devrait être totalement derrière nous d'ici au deuxième trimestre de 2019 », estime Frank Schwope, analyste chez Nord/LB, cité par l'agence Bloomberg. En attendant, les ventes en Allemagne ont reflué de 0,2 % l'an dernier.

     Lourdes amendes potentielles

     Les préoccupations sont plutôt aujourd'hui concentrées sur les émissions de CO2, compte tenu des lourdes amendes qui pourraient être infligées par Bruxelles en cas de non-respect des objectifs 2021. Selon de  nouvelles estimations du cabinet PA Consulting , huit groupes automobiles sur les treize présents en Europe pourraient ne pas remplir leurs objectifs à l'échéance. Plusieurs d'entre eux (comme Volkswagen, Fiat-Chrysler, ou PSA) risqueraient des amendes de plus de 500 millions d'euros.

     Automobile : L'Union européenne s'accorde sur une forte baisse des émissions de CO2

     Pour passer l'obstacle, les constructeurs ont annoncé des investissements massifs pour électrifier leur gamme. « Encore faudra-t-il arriver à vendre des voitures potentiellement plus chères, alors que le premier critère de choix des consommateurs est le prix », s'inquiète Laurent Petizon. Quant aux nouveaux objectifs européens qui s'annoncent, une  réduction de 37,5 % des émissions de CO2 à horizon 2030 , ils ont été qualifiés de « totalement irréalistes » par l'association des constructeurs européens. De quoi assombrir encore un peu l'horizon du secteur.